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Les bacs dans les Côtes du Nord

Polémique à propos du Service vicinal

Le Service Vicinal dans le Finistère

Les Ponts et Chaussées sous le régime de Vichy

Les transports au XIX ° siècle

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LES TRANSPORTS PUBLICS ROUTIERS  AU XIX° SIECLE

 

L’amélioration  progressive des routes entreprises après le Premier Empire permet une meilleure desserte des Départements et des principales villes par des voitures publiques hippomobiles. Les lignes sont exploitées par des artisans et font l’objet d’une autorisation préalable de la part du Préfet. L’autorisation est accordée après que la voiture ait fait l’objet d’une vérification par un fonctionnaire habilité (commissaire de police, agent-voyer, conducteur des Ponts et Chaussées. Sont notamment examinés les dimensions des jantes, l’écartement  des essieux, le poids total du véhicule, etc. Un procès-verbal est établi, préfiguration de l’actuel passage obligatoire au service des Mines.Au milieu du XIX ° siècle dans les Côtes du Nord sont exploitées 21 lignes desservant presque tout le département. La physionomie de ce réseau épouse bien évidemment celui du réseau routier principal, Routes Nationales et Départementales. Il est le précurseur du réseau ferroviaire qui sera construit à partir de 1860 jusqu’au lendemain de la première guerre mondiale (réseau général et réseau d’intérêt local. La carte ci-dessous illustre cette première expérience de transports publics départementaux.

Les services sont assurés par des voitures  de deux, trois, quatre, voire six  à neuf places tractées par 2 à 4 chevaux. Les horaires fournis par les futurs exploitants permettent de calculer la vitesse moyenne  entre différentes villes. Ainsi pour rejoindre Carhaix à partir de Guingamp il faut prendre le départ de 8 h 00 pour arriver à 14H 00, soit une moyenne de 7 à 8 kilomètres à l’heure. Pour aller de Guingamp à Pontivy, le départ s’effectue à 22 H 00 et il faut voyager toute la nuit avant une arrivée à 6 H 00 dans la Sous-Préfecture du Morbihan. La vitesse moyenne est de l’ordre de 8 km/h Cinq heures sont nécessaires pour joindre Erquy et Dinard ( 10 km/h Comme on le voit les vitesses sont encore relativement faibles. Se rendre dans une autre ville en voiture publique constitue un périple réservé à certaines catégories sociales, le bon peuple lui fait le trajet à pieds. D’autant que le voyage est risqué, les accidents sont fréquents. Des procès-verbaux de la gendarmerie font état de voiture renversée dans le fossé, avec parfois des voyageurs blessés, voire tués. Les victimes sont souvent les chevaux blessés ou tués dans l’accident. Il arrive également que la voiture heurte des piétons, le 11 juillet 1827 un enfant de huit est tué à Chatelaudren ; outre cet accident quatre autres ont eu lieu cette année 1827,deux à Lamballe, un à Yffiniac, un autre à Trémuson. En 1835 le rapport de la gendarmerie fait état « qu’alors que la malle-poste allant à Brest traversait le bourg de Plounévez-Moédec deux personne se battent sur la grande route. Bien que le postillon ait crié plusieurs fois «  Gare, gare ! » Une personne est blessée malgré les tentatives de détourner la malle. On apprend que la blessée est une fille publique qui après avoir passé la journée en débauche avec un militaire du 29° a été battue et jetée à terre par ce militaire au moment ou la malle-poste passait. »