LE SERVICE VICINAL DANS LE FINISTERE
Si
l’objet de cet ouvrage n’est pas de présenter une étude comparée des
politiques suivies dans les différents départements bretons, il n’est pas
inutile cependant de regarder ce qui s’est passé dans le Département
voisin du Finistère en matière de vicinalité. Un ouvrage édité par le
Service Vicinal lors du centenaire de la loi de 1836 permet de mesurer le
comportement des élus finistériens. La mise en place du Service Vicinal date
de 1937 avec à sa tête un Agent-Voyer en Chef qui dirigera le service
jusqu’en 1879 quand la direction est confiée à l’Ingénieur en Chef des
Ponts et Chaussées et à ses collaborateurs. En 1904 le Conseil Général
revoit sa position et réorganise le service en lui donnant une autonomie
complète et en recrutant uniquement des agents-voyers pour remplacer les
agents des Ponts et Chaussées. A l’exception du chef qui est toujours un
Ingénieur en Chef des Ponts et Chaussées. Le Département connaîtra
seulement Trois Agents-Voyers en Chef ayant dirigé le Service (Salaun,
Loarer, Proux.A noter qu’ Harel de la Noé fut Ingénieur Ordinaire et
Agent-Voyer de l’Arrondissement de Quimper en 1880.
Le
développement du réseau vicinal est moins important que dans les Côtes du
Nord, les élus ont eu probablement une attitude plus prudente notamment dans
la création de la moyenne vicinalité qui a eu un linéaire moindre (446 km
en 1896 au lieu de 1480 dans les Côtes du Nord.Le linéaire de Chemins de
Grande Communication est également moins important 1438 km alors que notre département
en a 200 km de plus (1640 km Lors de la fusion de Routes Départementales
en 1906 avec les Chemins Vicinaux (G.C et I.C) le réseau du Finistère est
long de 2720 kilomètres alors que celui des Côtes du Nord comporte 3 680 km
soit près d’un millier de kilomètres en plus, ce qui représente
potentiellement une charge financière supérieure de près de 50 % ! .
Cet écart entre les deux départements se perpétue aujourd’hui.